TRANS’ALPS : manche 4/4 – Col de Courtet

avec Pas de commentaire

Déménagement dans le Vercors, dans le sud de l’Isère à Saint-Baudille-et-Pipet. Au lendemain d’une journée très ventée nous clouant au sol, le spot le plus favorable pour une dernière manche est celui de Courtet. Située au pied de L’Obiou, et face à une immense vallée donnant sur la ville de Grenoble, ce site nous permettra un vol en milieu d’après-midi en raison de son orientation Nord-Ouest.

 

Nous nous rencontrons ce jeudi 27 août aux environs de midi, à l’immense atterrissage du site de vol. Quelques membres de la Trans’Alps ont profité de cette matinée pour se faire une petit marche et vol dans les magnifiques décors que nous offre ce site.
On nous briefe sur ce site de vol, “sensible”, afin que cette dernière journée se passe bien. Même si ce site est qualifié de “sensible”, il est de notre devoir de montrer une bonne image de notre activité qui se veut très respectueuse de la nature. Comment pouvons-nous pratiquer un sport de nature sans être sensible aux enjeux environnementales ? Que ce soit sur terre ou dans les airs, nous sommes régulièrement émus par la beauté de la nature. Nous devons chacun sensibiliser notre entourage pour préserver notre mère, la Terre

Au décollage, nous comprenons l’intérêt d’y être monter plus tard qu’en temps normal. L’équipe organisatrice veut nous procurer un dernier vol splendide autour d’un circuit de 36.8km. Ce sera un circuit réussi aux paysages à couper le souffle, pour clôturer chaleureusement cet événement.

Avec une ouverture du décollage à 15H00, nous sommes timides en constatant une brise quasiment nulle. Toutefois, 2 pilotes s’élancent et poseront après un court vol. Il est décidé de décaler l’ouverture du décollage de 30 minutes.

Entre temps, des élèves de l’école de parapente local nous montrent une masse d’air de plus en plus prometteuse. Il reste 10 minutes, je remets mes vêtements que j’ai mis à sécher suite à une longue attente sous le soleil, lors de la première ouverture.

Devant ça monte, et à droite également !

Je décolle, tente une extraction face au décollage mais me retrouve hors cycle thermique. Je file vite sur la barre rocheuse au dessus du torrent de la Pisse, à droite et à 700m de mon emplacement.
J’arrive un peu bas pour y retrouver un rendement dynamique suffisant. J’enroule un petit 0.4m/s et peu enfin m’extraire au dessus de la barre rocheuse.
Accompagné de Roland, nous rejoignons les autres au plafond à 2850m.

Direction le START !

Première balise validée, on retourne sur les faces rocheuses de l’Obiou. La première partie de manche consiste à réaliser 2 allers et retours sur la plaine avec un raccrochage sur l’Obiou. Le but est de partir à la bonne altitude avant la transition en plaine, afin de se coller au relief présentant le meilleur rendement dynamique lors du retour sur l’Obiou. Le choix du thermique est également crucial pour ne pas perdre de temps !

Photo : Roland Wacogne

La 2eme partie de la manche se complique car la couche convective disparaît progressivement et l’ombre des alto-cumulus n’arrange pas la situation.

En sortant de l’Obiou pour rejoindre la dernière balise avant l’End Speed Section, Clément et moi planons sur 9.3km et enroulons ensemble dans un thermique au dessus de la Crête de la Mangelle. D’autres pilotes, partis de plus haut à l’Oubiou, nous survolent sans enrouler jusqu’à la balise en question.

J’aperçois les voiles devant moi qui galèrent à prendre de l’altitude. Certains prendront la décision de voler en flirtant bas les 2 reliefs avant la section des fins des temps (ESS), soit le Tournavon et le Ménil. Leur choix fonctionne alors que j’assure la prudence en partant plus haut de la dernière balise. Je reste sans doute trop longtemps dans le thermique car ma dérive est à l’opposé de la direction à suivre.

Sur le chemin du retour, Clément se retrouve bas et bataille jusqu’au bout pour nous devancer. Malheureusement, il arrivera trop bas pour la section de fin des temps ! Quand à moi, je rattrape quelques pilotes jusqu’à obtenir la 5eme place.

Cette dernière épreuve, même courte, s’est révélée compliquée sur la fin. Avec plus de la moitié des pilotes qui ne parviennent pas au But, nous sommes tous heureux d’avoir vécu un vol extraordinaire pour clôturer cet événement inoubliable.
Bravo aux gagnants de la Trans’Alps qui ont réalisé de très belles performances !

Répondre