En route vers la ville de Digne-les-Bains pour la 2eme manche de cette Mini Trans’Alps ! En compagnie de Fabrice qui nous offre généreusement son hospitalité. La Trans’alps, c’est avant tout de l’entre-aide et du partage !

Nous sommes dimanche 8 mars, il est 9H00 et le ciel est couvert d’alto-stratus jusqu’à l’horizon. L’organisation décale le briefing et nous donne rendez-vous plus tard, le temps que le ciel s’éclaircisse. Nous passons au bar prendre un café, un moment convivial durant lequel nous partageons nos vols.

Pour cette journée, des plafonds plus bas que la veille sont attendus, soit 2200m environ et une possibilité de blocage de la convection par la formation de nuages en haute altitude.
Pendant que le soleil fait timidement sont apparition, nous montons au décollage de l’Andran. Le voile est poussé par un flux de nord-ouest laissant place progressivement au soleil et à l’instabilité.
Au briefing, la brise couplée au vent météo d’ouest forci, et l’ouverture du décollage est programmée à 13H45. L’air est plus frais que la veille !
Un circuit de 48km est décidé, durant lequel nous rencontrerons de grosses difficultés à trouver les thermiques, essentiellement en début et en fin de manche.

On décolle et les pieds quittent immédiatement le sol. C’est turbulent et les thermiques sont rares à cause du voile d’alto-cumulus se mettant progressivement en place.
J’ai trouvé le thermique, non homogène mais m’amenant au plafond avec un autre pilote sous sa M7.

Le plafond atteint à exactement 2200m, le pilote en ma compagnie prend la direction de La Bigue alors que je décide de m’avancer face au vent pour chercher une zone d’attente plus proche du START vers Courbon. Malheureusement, je perds toute l’altitude gagnée précédemment durant ma transition tandis que l’autre pilote conserve son altitude.

Le voile d’alto-cumulus est présent et bloque la convection. Les sols ne chauffent plus. Nous sommes plusieurs au raz du sol, certains atterrissent et remontent au décollage en navette. Je parviens à refaire un léger plein d’altitude avant de tout reperdre une seconde fois. Et ce sera une longue attente après le START, le temps de trouver un thermique, jusqu’à la dissipation des alto-cumulus et à la réapparition du soleil.

Le soleil rayonne sur les sols après 35min de bataille, et peux commencer le circuit en conséquence pendant que d’autres compétiteurs reviennent de la 1ere balise.
La basse couche est peu instable, et décide de rester haut, sans passer sous les 1700m d’altitude où je galèrerais à ressortir comme d’autres pilotes durant la manche.
Nous devons franchir la balise de Castellard-Mélan, et c’est au sommet de La Bigue culminant à 1652m que je refais principalement mon plein altitude. C’est une zone certaine qui projettera rapidement au plafond.

Ayant déjà participé à la compétition de Digne-les-Bains en 2019, je sais que la plaine ne me réservera guère de surprises et franchis la balise du village de Chaffaut avant de transiter sur le Cousson avec une excellente finesse.
Au Cousson, les thermiques y sont faibles, en raison d’une nouvelle et timide couverture d’alto-cumulus se remettant en place. Elle se dissipera légèrement le temps d’un aller et retour vers la balise du village de Beynes mais en revenant au Cousson, le soleil ne chauffe plus. Le ciel se couvre définitivement et la situation deviendra délicate jusqu’à la fin de la manche.
Étant bas, je bataille une nouvelle fois pour reprendre l’altitude suffisante pour franchir l’ESS. Un pilote à mes côtés décide de ne plus chercher et lèche le relief jusqu’à l’ESS et parvient au goal. Je ne veux pas prendre ce risque et, au bout de 20 minutes, je réussis à me positionner plus haut. Je lèche également le relief au raz des arbres jusqu’à l’ESS (End Speed Section : fin du chrono). Je suis à 6 de finesse du goal et suis très confiant. Je n’exploite pas les 2 petits thermiques que je rencontre car je suis sûr de moi, et ne souhaite pas perdre de temps. J’ai franchis l’ESS mais, à l’issue, je rencontre une masse d’air défavorable et mes instruments m’indiquent une augmentation de la finesse au Goal de 6 à 8. J’atterris malheureusement sur un pont, à 100m du GOAL !

Cette compétition fût une riche expérience qui m’a encore appris beaucoup de choses. Félicitations aux belles performances des autres pilotes et à l’organisation et aux participants pour la bonne ambiance !

Pour terminer sur une note positive, je suis désormais intégré dans l’équipe MacPara et volerai dès à présent sous la magnifique Magus !

Trace GPS du vol
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