Mini Trans’Alps : manche 2/2 – Orcières

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A l’issue de la 1ere manche, nous prenons la route en direction d’Orcières où sera organisé la seconde manche. Ce dimanche 19 juillet, nous rejoignons le décollage des Richards avec en tête une manche très ambitieuse. Les conditions de la journée s’annoncent très bonnes avec un plafond culminant à plus de 3000m sur papier, et de l’humidité dans la vallée du Champsaur avec un risque de surdéveloppement en fin de journée. Nous nous accordons avec le comité de pilote une manche de 70km !

Avant l’ouverture du décollage à 12H00, les plafonds semblent plus bas que prévu. Nous ne distinguons pas les sommets, laissant entrevoir un début de manche technique.

Nous décollons et attendons tous sous le nuage le START à 12H40 sans dépasser les 2200m.

Le START est lancé et le soleil se cache sur 4/5eme de la ligne nous menant à la première balise ! Je prends la décision de ne pas attendre un thermique improbable et me dirige en tête et collé au relief vers la première balise à 22km. J’espère trouver des faces mieux orientées à la brise timide de la vallée, soit le soleil au bout du chemin. Ce sera la dernière hypothèse que je rencontrerai, et fais le plein dans un étroit thermique en contrebas du sommet du Couchon. Mon cheminement manque terriblement d’appui dynamique. Je pars à 2200m environ et arrive à 1590m au bout de 5.2km, soit une finesse moyenne de 8.5.

J’enroule, suivi de 2 autres pilotes le premier thermique depuis le START ! Mon vario revit et j’atteins les 2420m d’altitude avant de transiter sur d’autres faces plus vertigineuses et ensoleillées dominant le village de La Motte en Champsaur.
A partir de ce moment de la manche, l’instabilité est forte et les cisaillement se font très ressentir, accrochez-vous !

On rejoint la première balise (1), rencontrons un thermique sur Le Laton avant d’entreprendre un demi-tour.
Les plafonds ne sont pas très haut, on continue notre cheminement au relief tout en se faisant brasser dans des “missiles” (fortes ascendances). A 90° tribord et en avant vers la plaine ! La balise se situe au milieu de cette derrière mais les faibles reliefs nous offrent de jolis cumulus pour ne pas repartir trop bas au relief lors du franchissement de la 2eme balise (2).
Au retour de cette 2ieme balise, les reliefs sont toujours à l’ombre et la plaine semble plus active. Je vois 2 pilotes en tête qui galère au cheminement et prend une option très prometteuse. Je coupe à travers, sous quelques cumulus bien boursoufflés en direction du Pic Queyrel et devance le groupe de tête.
Simultanément, d’autres pilotes tenteront la même options et poseront à cause d’un départ en transition trop bas. Il fallait monter au nuage avant de transiter !

Tout est toujours à l’ombre tandis que la plaine est ensoleillée. Il faut traverser la vallée pour rejoindre Ancelle. Que faire ?
Je monte lentement au nuage face au Pic Queyrel et choisi de partir droit devant chercher le soleil et les cumulus en cours de formations sur la plaine.
Je réussis à suivre une ligne bien portante avec une finesse de plus de 12 par moment, enroule 2 fois en plaine et pars simultanément avec Clément situé à 200m sur le côté.
Je commets la grave erreur de ne pas voler au vent des nuages et me retrouve plus bas à Ancelle que Clément. Il prend un thermique que je ne trouverai pas et perd 20minutes à rechercher une autre ascendance. Ces 20 minutes me coûteront cher en fin de circuit !

Mon avance sur les autres pilotes diminue en conséquence. Je parviens tout de même à franchir les 3 dernières balises en minimisant au maximum ma perte de temps et volant “full barreau” (vitesse maximale) dès que possible.
Je reviens sur ma trace après avoir validé la 3eme balise (3) et retrouve le même déclencheur thermique au dessus d’Ancelle. Je pars à 2250m suivi de Fabrice, Damien et Justin. J’arrive sur des faces exposées à une très forte brise de vallée. J’enroule, je dérive, j’avance face à la brise à l’accélérateur et ainsi de suite. Je rejoins vite la 4eme balise et part directement au 3eme barreau jusqu’à l’ESS (End Speed Section). L’atterrissage est très alimenté par la brise de vallée et est annoncé en niveau 2.

Ce fût ma plus belle manche après 1 an et demie de compétition à cause de toutes ses difficultés confondues (aérologie, tactique, observation etc.). C’était une manche riche en enseignement sur laquelle j’ai pu mettre en application certains plan de vol redoutable.
Après avoir terminé 3eme à la première manche et 2eme à celle-ci, je finis 2eme au général.

Félicitations à tous les pilotes d’avoir participer à ces 2 manches techniques et d’avoir apporté beaucoup de gaieté à cette compétition ! Et merci beaucoup à Patrice pour l’organisation apportée !

Retrouvez le lien de la manche ICI

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