Entraînement haut-niveau à Passy Plaine Joux

avec Pas de commentaire

Les compétitions n’ont pas repris depuis le déconfinement mais un entraînement haut-niveau avec les différentes équipes de Ligues et les pilotes de très haut-niveau est programmé. Proposé sur 4 weekends successifs, je me libère sur les weekends du 27/28 juin et du 4/5 juillet afin d’en profiter pleinement et pour améliorer mes performances en vol de compétition.
L’objectif de ces entraînements était principalement l’optimisation des itinéraires à proximité des espaces aériens interdits, l’utilisation tactique de la radio en l’air.

 

Les 27 et 28 Juin

On nous donne rendez-vous au décollage de Passy Plaine Joux mais une fois arrivé, le soleil est caché sur toute la vallée par des cirro-stratus et des cirro-cumulus. Le vent météo était prévu de secteur sud mais du vent d’ouest rentre. L’organisation hésite sur le lancement de la manche d’entraînement en conséquence.
Durant l’attente, des équipes de 4 pilotes sont constituées dans le but d’une utilisation tactique la radio. Chaque équipe est formée d’un meneur qui ouvrira le chemin au pilote devant arrivé dans les premiers, et un suiveur qui aidera le pilote en difficulté pour rattraper son retard sur le parcours. Une constitution très intéressante qui changera notre manière de voler habituelle !
On me place en tant que suiveur, on nous délivre less fréquences radio et attendons des conditions plus propice pour lancer la manche.
Au bout de 40 minutes d’attente environ, le fond de vallée s’éclaircit, les nuages en haute altitude étant balayés vers le Nord-Est.
L’organisation donne l’ouverture du décollage avec un START dans les 20 minutes suivantes, et l’objectif du travail en équipe est abondonné.
Tout le monde se précipite sur l’aire de décollage.

Je décolle en dernier suite à un petit problème logisitique et rattrappe rapidement la grappe proche de la zone de START. En voyant le tracé de la manche, mon but est d’optimiser mes cheminements au relief et les passages en plaine sur laquelle était placée des balises.

 

Au lancement du START, je me place suffisamment haut car l’instabilité met du temps à s’installer, notamment à cause du manque d’ensoleillement le matin. Je me retrouve légèrement derrière le groupe de tête, en bonne position pour les surveiller et les rattraper s’il le faut.

La balise en plaine étant franchie, on fait demi-tour au relief. La moitié des pilotes se retrouvent bas à vouloir trop « pousser sur le barreau ». D’ailleurs, certains ne boucleront pas à voler trop vite et trop bas.

Je me retrouve au relief à cheminer vers la balise suivante (2) située à proximité du décollage.

Et suite à une erreur de manipulation de mon instrument de vol , je me retrouve avec une balise non validée sur l’un de mes deux instruments. Je vérifie mes données tout en enroulant un petit thermique le temps de trouver l’erreur. Je la trouve et me retrouve en course poursuite à cause de mon retard accumulé suite à l’erreur.
Je retourne au relief pour un nouveau cheminement vers la balise suivante (3) et parviens, jusqu’à l’ESS, à rattraper une XCRacer, une Gin boomerang 11, une Niviuk Icepeak X-One et une Enzo. Pourquoi suis-je parvenu à rattraper mon retard ?
Comme dit précédent, l’instabilité a mis du temps à s’installer. La basse couche était plutôt stable à la première moitié de la manche, ce qui nécessitait de transiter plus haut vers les balises situées en plaine.

Dans le parapente, il est primordial d’avoir une observation accrue sur ce qui nous entoure pour initier de bons plan de vol.

Arrivé à l’atterrissage, il est décidé de casser la croûte et de retourner au décollage. Une seconde manche est lancée 10 minutes après notre arrivée au décollage de Passy. Mais constant que le ciel commence à être encombré, je décide de ne pas décoller car toute la vallée repasse à l’ombre et un rideau de pluie surgit.
Le peu de pilotes ayant décoller assureront une ”ligne droite” vers l’atterrissage.
L’entraînement du lendemain est annulé en raison d’une évolution orageuse dès le début de journée.

Les 4 et 5 juillet

La veille au soir de l’entraînement de ce 4 juillet, on nous prévient d’une manche ambitieuse avec un circuit de 91km. L’objectif principal est de voler en donnant des indications à la radio pour les autres pilotes tels que la hauteur de départ en transition, le choix de ligne, le plafond du moment etc.
Ce fût une manche compliquée durant laquelle plusieurs choix pouvaient être suivis.

« Le décollage est ouvert, START dans 20 minutes ! »

On se précipite, décollons et enroulons le premier thermique à droite du décollage pendant que d’autres partent plus bas pour se rapprocher du START.

Je suis à une hauteur suffisante pour assurer un bon cheminement en direction du START et y trouver un meilleur thermique qui m’amènera au plafond.

Au milieu du cheminement, je perds de l’appui dynamique et décide d’enrouler un thermique, dans lequel Chloé fait un vrac et pars en autorotation. Je parviens tout juste à l’éviter avec une manœuvre d’évitement très prononcée et continue à enrouler le thermique.

3-4 minutes plus tard, et peu de temps après avoir quitté mon thermique, 1/3 de mon aile ferme ce qui m’amènera à mon premier vrac en 4 ans et demi. Je suis très en colère de mon erreur de pilotage en conséquence. Durant l’incident, je cravate, tire brièvement que ma commande pour décravater au lieu de tirer sur la suspente de stabilo. Je décroche asymétriquement, parvient à stabilisé l’aile mais la relâche trop tôt entraînant un abattée trop prononcée pour pouvoir suffisamment la temporiser. Je parviens aussitôt à remettre mon aile en bonne configuration à l’issue d’une perte d’altitude d’une quinzaine de mètre.

J’enroule un autre thermique en attendant le déclenchement du START avec d’autres pilotes et c’est parti !

On arrive vers Les Quatre Têtes et 3 pilotes décident de bifurquer à gauche, en direction de la balise suivante en passant directement par La Tête du Planay. Bien évidement, ils connaissent les lieux mais sur le moment, je pense comme les autres, refaire un plein d’altitude sur Les Quatre Têtes. Au final, l’extraction y était très compliquée !

On prend du retard sur les 3 pilotes de têtes et une fois réussi à sortir des Quatre Têtes, l’accès aux 3 balises suivantes n’était pas compliqué.

Il est temps de partir vers la 4eme balise mais il est difficile de savoir par où passer.

Je décide de passer par Megève et déviant ma trajectoire sur le sommet de la Croisse Baulet afin de ne me pas retrouver trop bas pour la prochaine transition. De plus, les faces que je vise semble déclencher des thermiques. Je me retrouve à Croisse Baulet à attendre un petit cycle thermique car tous les reliefs étaient vite passés à l’ombre. Ensuite, je pars vers Megève. Ma transition est excellente avec des reliefs au bon rendement et une petite rue de nuage. J’arrive au Sud-Ouest du Mont Joux, j’y vois une Enzo 3 enroulée et passe dans le thermique après lui. Malgré sa petite taille, je décide de trouver un meilleur noyau au vent de ce thermique pour tenter de rattraper le groupe de tête. Malheureusement, je ne trouve rien, revient à ma position initiale, et le cycle thermique a pris la fuite ! Avec ma faible hauteur/sol, j’aurai dû me satisfaire de l’ascendance rencontrée et me battre pour réussir à passer le Mont Joux et franchir la 4eme balise située au Nord-Ouest du glacier de Miage.

J’atterris et 30 minutes plus tard, les plafonds montent et 3 pilotes parviennent à rejoindre le Mont Joly et bouclent la manche seuls.

C’était une manche très enrichissante dans laquelle plusieurs choix étaient possibles. Parmi les pilotes ayant bouclé, 2 passent par Saint Gervais les Bains en espérant y rencontrer la confluence de vallée dont on nous avait parlait. D’ailleurs, j’avais hésité pour cette option. Ils rejoignent la 4eme balise, suivi du 3eme pilote que j’ai croisé avant mon atterrissage. Ils attendent les bonnes conditions pour partir vers la 4eme balise et bouclent sereinement.

En une phrase, une petite décision peu avoir des conséquences redoutables !

Le lendemain, une manche de 108km est annoncée mais un empêchement de dernière minute m’empêche d’y participer.

Répondre